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Intervention à Louiseville : la santé mentale encore une fois montrée du doigt

Un véhicule de la Sûreté du Québec et un ruban orange délimitant le périmètre autour de l'immeuble.

Le reportage de Charles-Antoine Boulanger

Photo : Radio-Canada / Martin Chabot

Radio-Canada

Bien que toutes les circonstances du drame survenu lundi soir à Louiseville ne soient pas encore connues, des voix s’élèvent afin de réclamer davantage d’aide pour les gens aux prises avec des problèmes de santé mentale.

Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, est attristé et ébranlé par les événements survenus lundi soir.

Il a affirmé avoir parlé au propriétaire de l’immeuble, qui lui aurait raconté que l’individu était un locataire dérangeant. Par exemple, cet homme faisait jouer de la musique à fort volume et certains de ses voisins avaient peur de lui. Il habitait à Louiseville depuis à peine quatre mois, d'après le maire.

Selon le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), les agents ont été appelés à intervenir au domicile de l'individu en raison de menaces. Au cours de l'intervention policière, la sergente Maureen Breau a été tuée. Le suspect a par la suite été abattu par des policiers.

Ce meurtre-là aurait pu être évité.

Une citation de Yvon Deshaies, maire de Louiseville
Yvon Deshaies devant des véhicules de police le soir.

Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, était sur les lieux du drame tôt mardi mardi, sur l'avenue Saint-Laurent.

Photo : Radio-Canada

Le maire Deshaies a précisé que le quartier où le drame s’est déroulé abrite plusieurs personnes moins fortunées. Les gens sont laissés à eux-mêmes, a dit le maire, qui dénonce le manque de services à l'intention des citoyens qui ont besoin d’aide pour des problèmes de santé mentale.

De plus en plus d'appels

Le directeur de la Direction des communications et des relations internationales à la Sûreté du Québec, Patrice Cardinal, admet que les problèmes de santé mentale sont des questions de plus en plus présentes.

Ce que confirme le sergent aux relations publiques pour la police de Trois-Rivières, Luc Mongrain. Comme ailleurs dans la province, il constate que depuis 2014, il y a une recrudescence d'interventions liée à des problèmes de santé mentale. Le policier explique que plusieurs mesures ont été mises en place au fil des ans.

En 2019, l’embauche d’une travailleuse sociale a facilité le travail des policiers, mais le nombre d’appels, lui, ne diminue pas constate le sergent.

Au fil des ans, on a vu que, quotidiennement, les patrouilleurs doivent répondre à des appels à connotation de santé mentale. C’est une nouvelle réalité. On se doit d’être mieux outillés pour mieux intervenir dans ces cas-là.

Une citation de Luc Mongrain, sergent aux relations publiques pour la police de Trois-Rivières

L'Ordre des psychologues du Québec ainsi que le Regroupement des organismes de base en santé mentale Mauricie–Centre-du-Québec constatent que la pandémie a fait des ravages, dont on voit encore les conséquences aujourd'hui dans la société.

Bien des questions, peu de réponses

Interrogés à ce sujet, plusieurs politiciens confirment que les questions de santé mentale dans la sécurité de la population sont préoccupantes.

Le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, a qualifié le drame de tragédie et affirmé que perdre un policier en service n’était pas arrivé depuis 2016. Sans vouloir émettre d’hypothèses pour ce cas, le ministre concède que le travail des policiers a beaucoup changé en 20 ans et que le nombre d’appels au 911 en lien avec des interventions relevant de problèmes en santé mentale est important. Il dit faire tout en son pouvoir pour répondre aux besoins de la population, mais concède que la situation n’est pas simple.

Il faut se donner tous les moyens pour ne plus que ça arrive.

Une citation de Simon Allaire, député de Maskinongé

Le député caquiste de Maskinongé, Simon Allaire, espère que cet événement permettra de trouver des solutions afin de prévenir ce genre de drame.

D'après les informations de Marilyn Marceau, de Josée Bourassa et de Charles-Antoine Boulanger ainsi que des entrevues réalisées à l'émission Toujours le matin

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