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Le cinéaste canadien d’avant-garde Michael Snow est mort

Un homme écoute une question de son interlocuteur attentivement.

Le cinéaste Michael Snow dans une entrevue en 1983

Photo : Capture d'écran YouTube / Large Door / Creative Commons

Radio-Canada

Le cinéaste, musicien et artiste multidisciplinaire Michael Snow est mort vendredi à l’âge de 93 ans, selon ce que rapporte la version espagnole du quotidien français 20 minutes. Le Torontois a marqué l’histoire du cinéma canadien avec des œuvres expérimentales comme Wavelength (1967) et La région centrale (1971). 

Figure majeure de l’art contemporain au Canada, Michael Snow s’est illustré dans plusieurs disciplines comme la peinture, la sculpture, la photographie, la musique et, surtout, le cinéma. Celui qui a été fait compagnon de l’Ordre du Canada en 2007 est aussi le premier lauréat du Prix du Gouverneur général en arts visuels et arts médiatiques, une distinction qu'il a reçue en 2000. 

Né à Toronto en 1927, Michael Snow a étudié de 1948 à 1952 à l’École des beaux-arts de l’Ontario, aujourd’hui connue sous le nom de l’Université de l’École d’art et de design de l’Ontario. En 1955, il a brièvement travaillé pour la boîte Dunning Graphic Films, fondée par George Dunning, réalisateur du film d’animation Yellow Submarine, basé sur la musique des Beatles. C'est d'ailleurs là qu'il est tombé amoureux du métier de cinéaste.

La femme qui marche 

Entre 1961 et 1967, Michael Snow a créé une série d’œuvres basées sur la silhouette d’une jeune femme en mouvement, faites à partir de différentes techniques artistiques, dont la peinture, le dessin et la sculpture. La série, intitulée The Walking Woman Work (La femme qui marche), a d’ailleurs donné naissance à une sculpture de 11 pièces qui a été présentée à Expo 67. 

Son film Wavelength, sorti en 1967, demeure son œuvre cinématographique la plus connue et compte parmi les classiques du cinéma expérimental. 

Le film consiste en un zoom avant très lent qui dure environ 45 minutes. Il s’ouvre sur un plan large de l’atelier de l'artiste dans le quartier SoHo, à New York, et se termine sur une photographie de la mer accrochée au mur.

Le film a remporté le grand prix du festival du film expérimental de Knokke, en Belgique, en 1967. Sa notoriété ne sera égalée que par La région centrale (1971), autre film majeur d’une durée de trois heures qui tire profit des paysages nordiques du Québec, sans récit à proprement parler. 

Un musicien accompli 

Dès ses débuts, Michael Snow a entretenu une relation passionnée avec la musique, lui qui jouait autant du piano que de la trompette, de la guitare et du synthétiseur. 

Il a notamment joué avec le trompettiste Mike White et le groupe canadien Artist’s Jazz Band, avant de cofonder le Canadian Creative Music Collective (CCMC) en 1974. 

L’artiste a continué à réaliser des films tout au long de sa carrière, dévoilant notamment en 2002 Corpus Callosum (latin pour corps calleux), sa première œuvre réalisée en numérique. 

En plus de ses titres canadiens, il était aussi chevalier de l’Ordre des arts et des lettres de France et titulaire d’une demi-douzaine de doctorats honorifiques. 

Avec les informations de Les Inrocks

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