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Le Canada compte de plus en plus d’espèces sauvages en péril

Un papillon monarque sur une fleur asclépiade.

Il y a 5430 espèces connues de papillons au Canada, dont 188 sont considérées comme étant possiblement en péril.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Près de 5000 espèces sauvages présentent un risque d'extinction plus ou moins élevé, sur les quelque 80 000 animaux, végétaux, champignons et autres microorganismes que compte le Canada. La biodiversité se dégrade d'une façon telle que 135 espèces ont même déjà disparu du territoire canadien.

C'est le dur constat que fait le rapport Espèces sauvages 2020 (Nouvelle fenêtre), réalisé par des centaines de scientifiques canadiens en collaboration avec le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires. Il s'agit de l'un des inventaires de la biodiversité nationale les plus exhaustifs au monde.

Ce portrait de la biodiversité canadienne, publié juste à temps pour la COP15, s'est penché sur 50 534 espèces parmi les quelque 80 000 connues au Canada.

Les scientifiques sont parvenus à amasser assez d'informations sur 24 483 d'entre elles, ce qui leur a permis de juger de leur santé et d'établir leur niveau de risque d'extinction.

Le rapport estime ainsi que 20 % de ces espèces sauvages, soit près de 5000, présentent un certain niveau de risque. Plus précisément, 873 espèces sont gravement en péril, 1245 sont en péril et 2765 sont vulnérables.

De plus, les scientifiques ont établi que 135 espèces avaient déjà disparu. Parmi celles-ci, 7 étaient considérées comme endémiques au Canada, ce qui signifie qu'elles sont probablement disparues de la surface de la Terre.

Les plantes vasculaires – comme les fougères ou les graminées –, les papillons et les coléoptères sont les groupes parmi lesquels les scientifiques ont identifié le plus grand nombre d’espèces endémiques présumées disparues, possiblement disparues, gravement en péril ou en péril à l’échelle nationale.

Cinquième rapport d'une série lancée en 2000, le rapport Espèces sauvages 2020 fait état d'une augmentation constante du nombre d'espèces sauvages en péril au Canada.

Une lecture brutale

En point de presse mardi, certains intervenants n'ont pas hésité à qualifier le rapport de lecture difficile, voire brutale ou encore de réalité choquante.

Au Canada, nous perdons la nature plus vite que nous n'arrivons à la préserver, a lancé d'emblée la directrice des campagnes et politiques à Nature Canada.

Il ne fait aucun doute que nous subissons les impacts sans précédent de la perte de biodiversité et du changement climatique, au point où ce sont désormais deux des principales crises mondiales, a renchéri Sandra Schwartz de la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP).

La situation est claire : on doit tous mettre l’épaule à la roue. Il faut en faire plus pour protéger la nature et ses habitants, a pour sa part indiqué la députée libérale de Pontiac, Sophie Chatel.

L'un des principaux objectifs du rapport Espèce sauvages 2020 est d’identifier les espèces qui sont les plus en péril afin que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada puisse se pencher sur leur situation le plus rapidement possible.

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