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Les pharmaciens ontariens bientôt autorisés à prescrire certains médicaments

Deux pharmaciens en milieu hospitalier qui regardent l'état des stocks de médicaments.

Deux pharmaciens en milieu hospitalier

Photo : iStock / jacoblund

Radio-Canada

Au 1er janvier, une modification de la Loi sur les pharmaciens de l'Ontario permettra à ces professionnels de la santé de faire des consultations et de prescrire des médicaments pour 13 maladies communes. La province veut ainsi soulager un système de santé en difficulté, mais certains pharmaciens soulèvent encore des questions quant à l’application de cette nouvelle loi.

De nombreux Ontariens peinent à obtenir un rendez-vous avec leur médecin de famille, quand ils ne sont pas tout simplement en train d’essayer d'en trouver un qui accepte de nouveaux patients.

Consulter directement un pharmacien pourrait ainsi simplifier la vie des patients, et réduire les listes d’attente chez les praticiens.

13 maladies qui pourront être prises en charge par des pharmaciens :

  • La rhinite allergique
  • La candidose buccale
  • Les conjonctivites
  • Les dermatites
  • La dysménorrhée
  • Les reflux gastro-œsophagiens pathologiques
  • Les hémorroïdes
  • L’herpès labial
  • L’impétigo (une dermatose infantile)
  • Les piqûres d’insectes
  • Les piqûres de tiques et les traitements préventifs pour éviter la maladie de Lyme
  • Les douleurs musculosquelettiques
  • Les infections urinaires

Les gens vont pouvoir consulter, amener leurs enfants, montrer des photos de leurs symptômes ou juste expliquer. Le pharmacien procédera à une évaluation pour voir s’il n’y a pas de signes d’un problème plus grave qui mériterait de rediriger le patient vers un médecin. Si c’est possible, ils recommanderont des médicaments, explique la vice-présidente des initiatives stratégiques et des relations avec les membres de l'Association des pharmaciens de l'Ontario, Jen Belcher.

Elle ajoute ne pas être inquiète quant à la mise en place d’un tel service. C’est quelque chose qui fonctionne bien dans certaines autres provinces et une chose pour laquelle les pharmaciens sont correctement formés.

Des questions en suspens

En pleine saison de la grippe et d’autres maladies respiratoires, les clients se suivent dans la pharmacie Lawlor à Toronto.

Le propriétaire, Kyro Maseh, se demande encore comment mettre en place un tel service.

Le seul défi que je vois, c’est concernant le manque de personnel dans les pharmacies en ce moment. Beaucoup ont pris leur retraite. D’autres sont partis ailleurs, remarque-t-il, tout en précisant qu’il est favorable à ce coup de pouce au système de santé.

Kyro Maseh répond aux questions, un masque chirurgical sur le visage avec derrière lui sa pharmacie.

Le pharmacien Kyro Maseh se demande par qui il sera payé pour ce service.

Photo : Radio-Canada

La vraie question qui reste en suspens est celle du financement du nouveau service dans les pharmacies. Si l'Association des pharmaciens de l'Ontario dit avoir milité pour que les consultations des pharmaciens soient couvertes par l’assurance maladie de la province, le gouvernement n’en a pas encore donné la confirmation.

Nous avons besoin de savoir si on va être payés et combien ça va être? Est-ce que ça va être suffisant pour que les pharmaciens prennent ça avec sérieux, ou vont-ils le mettre de côté parce que ce service leur coûte trop cher?, demande Kyro Maseh.

Est-ce que ce sera financé si c’est fait en ligne? Il manque encore ces détails, ajoute Jen Belcher.

Kyro Maseh précise aussi qu’il souhaite que la province ait un système centralisé pour garder une trace de ce qui a été prescrit.

Si je prescris quelque chose pour une infection des yeux par exemple, il faut que le médecin de famille de la personne soit au courant le plus tôt possible. Ça fait des années que le réseau de la santé le demande, souligne-t-il.

Un porte-parole du ministère de la Santé précise que la province compte donner davantage de détails sur le système de consultations avant son entrée en vigueur.

Avec les informations de Talia Ricci de CBC

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