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Des experts notent une faille dans la mise en liberté de délinquants comme Myles Sanderson

Myles Sanderson est l'un des deux suspects d'une série d'attaques au couteau survenue dans la Nation crie James Smith et dans le village de Weldon, en Saskatchewan, le 4 septembre 2022.

Les attaques au couteau dans la Nation crie James Smith et à Weldon ont fait 10 morts et 18 blessés.

Photo : Gendarmerie royale du Canada

Radio-Canada

Des experts révèlent une faille dans le système judiciaire, soit que Myles Sanderson avait passé plus de 100 jours en liberté illégale lorsqu'il a été identifié comme suspect dans les attaques au couteau du 4 septembre, en Saskatchewan.

Le cas de Myles Sanderson a suscité un examen minutieux au sujet de la façon dont il a réussi à rester libre dans les mois qui ont précédé les attaques et dont les autorités devraient traiter les criminels violents qui enfreignent les règles de leur libération.

Myles Sanderson avait été libéré dans la communauté en août 2021 dans le cadre d'une libération d'office, qui entre en vigueur lorsque les criminels fédéraux ont purgé deux tiers de leur peine de prison.

Quatre mois après, il a été reconnu coupable d'avoir menti sur ses conditions de vie, et sa libération a été suspendue.

Attaques au couteau en Saskatchewan

Consulter le dossier complet

Des policiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) forment un barrage routier près de la Nation crie James Smith, le 6 septembre 2022, dans le cadre de l'enquête sur la série d'attaques au couteau ayant eu lieu le 4 septembre 2022 en Saskatchewan.

Les documents de la Commission des libérations conditionnelles du Canada concernant Myles Sanderson montrent qu'il a demandé l'annulation de sa suspension, affirmant qu'il était resté sobre et avait trouvé du travail.

Ce n'était pas la première fois qu'il était reconnu coupable de violation de ces règles. Il a été condamné pour 59 infractions, dont 28 pour non-respect des conditions de libération ou défaut de comparution devant un tribunal.

À la fin du mois de mai, le Service correctionnel du Canada a jugé que Myles Sanderson ne devrait pas être en liberté, et un agent de libération conditionnelle a lancé un mandat d'arrêt contre ce dernier.

Myles Sanderson est l’un des deux suspects des attaques au couteau du 4 septembre dans la Nation crie James Smith et à Weldon, en Saskatchewan, qui ont fait 10 morts et 18 blessés.

Après une chasse à l'homme de quatre jours, il a été arrêté et est mort en détention après que la GRC eut déclaré qu'il était en détresse médicale.

Son frère, Damien Sanderson, qui a aussi été considéré comme suspect, a également été tué.

Un cas comme plusieurs autres

Le Service correctionnel du Canada affirme que, dans des cas comme celui-ci, les responsables de la prison communiquent avec les personnes-ressources du délinquant pour tenter de le repérer, mais que c'est à la police de capturer ceux qui ne respectent pas leur liberté conditionnelle.

Nous travaillerons en étroite collaboration avec la police pour nous assurer qu'elle dispose de tous les renseignements nécessaires pour exécuter le mandat et ramener le délinquant, souligne un porte-parole du Service correctionnel du Canada dans un communiqué.

Un ancien sergent de la police à London en Ontario, Scott Blandford, affirme que c'est un problème, car les mandats pour ces suspects font partie des innombrables autres qui atterrissent sur leurs bureaux pour y être réglés.

C'est un exercice de pointage du doigt, dit-il. Des milliers de mandats sont lancés chaque jour au Canada, et les ressources disponibles pour y faire face sont limitées.

Brian Sauve, président de la Fédération nationale de police, qui représente les membres de la GRC, déclare qu'à moins qu'il ne s'agisse d'un cas très médiatisé, les autorités de libération conditionnelle ne communiquent pas suffisamment avec la police lorsqu'un criminel est en cavale.

Ce qui se passe souvent, c'est que le nom du délinquant apparaît dans une base de données. Ils ne décrochent pas le téléphone.

Une citation de Brian Sauve, président de la Fédération nationale de police

Pour sa part, la professeure de criminologie à l'Université métropolitaine de Toronto Jane Sprott soutient son appui à cette période de libération pour les délinquants. Celle-ci leur donne le temps de se réinsérer dans la société après avoir vécu dans un environnement étroitement contrôlé.

La grande majorité d'entre eux sont grandement aidés lorsqu'ils bénéficient d'une période de soutien à la réintégration, dit-elle par courriel.

Elle ajoute que, sinon, l’option est de les libérer froidement sans aucune supervision ou réintégration après leur peine de prison, ce qui augmente leurs chances de récidive.

Avec les informations de La Presse canadienne

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