Le milieu artistique de l’Estrie et du Centre-du-Québec rend hommage à Renée Martel

Des acteurs du milieu artistique de l'Estrie et du Centre-du-Québec ont été bouleversés d'apprendre le décès de la chanteuse country Renée Martel, samedi.

L'artiste originaire de Drummondville, qui a cumulé 65 ans de carrière, a succombé à une pneumonie sévère qui ne serait pas liée à la COVID-19.

L'auteur-compositeur-interprète Steve Veilleux, membre du groupe Kaïn, garde un souvenir vif de son travail avec Renée Martel.

On est sous le choc de constater une grande perte pour la culture de chez nous. Une grande dame qui nous a quittés, estime Steve Veilleux, aussi originaire de Drummondville.

Il se souvient d'elle comme d'une femme attentionnée qui prenait des nouvelles des autres, même lorsqu'elle vivait elle-même des moments difficiles. Renée Martel a notamment combattu un cancer du sein, diagnostiqué en 2019, mais la chanteuse était en rémission depuis l'an dernier.

Renée, c'était quelqu'un de très authentique, qui ne l'a pas eu facile, mais qui est toujours demeurée vraie, qui se rappelait d'où elle venait.

En plus d'être monté sur scène avec Renée Martel à plusieurs occasions, Steve Veilleux garde en mémoire le moment où la chanteuse a participé à l'enregistrement d'un des grands succès de Kaïn, la chanson Comme dans le temps.

Elle nous a fait brailler en studio, tout le groupe, parce qu'elle s'est approprié la chanson comme si c'était la sienne et elle y a ajouté une portée énorme et ça nous a jetés à terre, raconte Steve Veilleux.

L'auteur-compositeur-interprète affirme qu'il conservera ce souvenir comme l'un des plus précieux moments partagés avec Renée Martel.

Ses débuts en télévision à Sherbrooke

Même si la carrière de Renée Martel a rapidement pris son envol dans la province, c'est à la station CHLT- TV, à Sherbrooke, que la chanteuse country a notamment fait ses débuts à l'émission de son père Marcel Martel.

Le directeur général du Théâtre Granada de 2003 à 2019, Alain de Lafontaine, se souvient de cette époque marquante pour Sherbrooke. Pour moi, René Martel, ça remonte à ma jeunesse et c'est un pan de vie qui s'en va avec son départ. À 18 h, au lieu des nouvelles, c'était de la musique country, ça faisait partie de notre vie à nous autres, souligne-t-il.

Le fait qu'elle ait toujours été dans le paysage, ça va marquer, ça va rester.

Il estime que Sherbrooke était à l'époque une plaque tournante de la musique country, comme peuvent l'être la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine aujourd'hui, et que Renée Martel est demeurée liée à cette ville en début de carrière. Ce qui a été significatif à l'époque, pour nous Sherbrookois, c'est qu'elle était la conjointe de Jean Malo, qui était un animateur vedette ici, relate-t-il.

Il se souvent d'avoir reçu l'artiste au Théâtre Granada il y a environ sept ans. Pour nous, ça a été significatif, pour toute une génération, se souvient Alain de Lafontaine.

Il estime que Renée Martel mérite toute la reconnaissance qui lui est accordée. La chanteuse a vendu plus de 10 millions d'albums en carrière et a gagné de nombreux Félix.