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Ils sont jeunes, ils sont talentueux et ils ont soif de victoires

Courtney Lee Sarault, Kim Boutin, Alyson Charles et Danaé Blais se félicitent après une victoire.

Courtney Lee Sarault, Kim Boutin, Alyson Charles et Danaé Blais

Photo : ISU - Lintao Zhang

La première Coupe du monde de patinage de vitesse sur courte piste a lieu ce week-end à Pékin. Il n’est pas exagéré d’écrire que l’équipe canadienne piaffe d’impatience à l’aube de cette saison qui s’annonce comme un retour à la normale après une campagne 2020-2021 gâchée par la pandémie.

Rencontrés après un entraînement, à quelques jours de leur départ, les patineurs canadiens étaient plutôt unanimes. Ils sont enthousiastes de reprendre les voyages et de se mesurer aux meilleurs au monde.

Ça fait trois ans et demi que je n’ai pas été en Asie, analyse Charles Hamelin. On va devoir réapprendre à faire le voyagement. On va arriver plus serrés qu’à l’habitude, mais on va faire en sorte d’être prêts.

Tout juste après Pékin, les patineurs participeront à la Coupe du monde de Nagoya, au Japon, à compter du 28 octobre.

Pour la Néo-Brunswickoise Courtney Sarault, ce voyage est un signe que la vie normale reprend son cours, alors que pour d’autres, comme Steven Dubois, les compétitions seront l’occasion d’évaluer où ils se situent sur la scène mondiale.

Pour plusieurs d’entre eux, la dernière compétition internationale remonte aux Championnats du monde qui ont eu lieu aux Pays-Bas au printemps dernier. Les patineurs asiatiques n’étaient toutefois pas présents.

Ça fait longtemps que l’on n’a pas coursé contre les Chinois, les Coréens et les Japonais, souligne Charles Hamelin. On va devoir réapprendre comment ils coursent.

La triple médaillée olympique Kim Boutin avait fait l’impasse sur les mondiaux. Ses derniers contacts avec certaines des meilleures patineuses au monde remontent à encore plus loin.

J’ai vraiment hâte, c’est excitant de penser que je n’ai aucune idée à quel niveau elles sont rendues. On entend des histoires, les Coréens ont une forte équipe et ce sont nos plus grands rivaux. J’ai juste hâte de voir parce que l’on ne sait pas [à quoi s’attendre].

Une citation de Kim Boutin

Malgré cette inconnue, l’entraîneur Sébastien Cros est convaincu que l’équipe canadienne est toujours parmi les meilleures au monde. On ne les a pas vus, mais ils n’ont pas coursé avec nous non plus, fait-il remarquer. La surprise peut être dans les deux sens. On est confiants parce que l’on fait de belles choses à l’entraînement.

Kim Boutin est déjà emballée par son retour à la compétition internationale. Ses yeux s’illuminent encore plus lorsqu’elle parle de ses coéquipières au relais.

Florence, Courtney, Alyson, Camille, Danaé, on est vraiment toutes des athlètes capables d’aller vite. Le relais, je trouve ça hyper excitant parce que je n’ai jamais vu une équipe aussi rapide. J’ai hâte de voir ce que ça va donner à l’international, dit-elle.

La saison de Coupe du monde de patinage de vitesse sur courte piste s'est amorcée à Pékin, jeudi, avec l'épreuve-test des Jeux olympiques d'hiver de 2022, qui s'y dérouleront en février.

Les Canadiennes Kim Boutin et Courtney Sarault ont chacune remporté leur vague d'entrée au 1500 m pour avancer en demi-finales, où elles s'affronteront parmi sept patineuses. Leur compatriote Camille de Serres-Rainville a pour sa part été disqualifiée.

Même son de cloche du côté masculin sur cette distance. Deux représentants nationaux ont continué leur route, soit Steven Dubois et Charles Hamelin, qui sont également inscrits à la même course en demi-finales, tandis que Pascal Dion a été pénalisé.

Kim Boutin s'est aussi qualifiée pour les quarts de finale du 500 m, au même titre que Florence Brunelle et Alyson Charles, après avoir participé à deux courses. Maxime Laoun et Jordan Pierre-Gilles ont à leur tour atteint cette étape, mais pas Steven Dubois, éliminé en préliminaires.

Formé de Danaé Blais, d'Alyson Charles, de William Dandjinou et de Jordan Pierre-Gilles, le relais mixte canadien au 2000 m s'est classé 2e de sa vague en lever de rideau, un résultat suffisant pour accéder aux demi-finales.

La fougue de la jeunesse

L’enthousiasme contagieux des patineurs canadiens s’explique peut-être par la moyenne d’âge des membres de l’équipe. Charles Hamelin, qui a participé à quatre Jeux olympiques, affirme qu’il s’agit de la plus jeune équipe dont il a fait partie.

Un patineur de vitesse heureux.

Charles Hamelin.

Photo : Twitter ISU

Le noyau de patineurs que l’on avait depuis Vancouver était à peu près le même pour les trois cycles olympiques, remarque le vétéran de 37 ans. Il y a vraiment eu un changement de garde. C’est le fun de voir qu’au Canada il y a des jeunes qui sont prêts à prendre le relais des vétérans.

Steven Dubois, 24 ans, apprécie beaucoup l’énergie de cette relève.

J’aime vraiment ça cette année. Les jeunes sont vraiment intenses, ils veulent s’améliorer et ils demandent beaucoup de conseils. Ils travaillent fort, c’est une vibe, une ambiance vraiment le fun à avoir, c’est différent des années précédentes.

Une citation de Steven Dubois

Sentiment partagé par Kim Boutin. Ce sont des filles qui me challengent sur la glace, autant physiquement que mentalement. C’est vraiment stimulant de m'entraîner avec elles. Le top 5 ou 6, ce sont de super bonnes athlètes, c’est rare que je termine toujours première à l'entraînement.

Je pense qu'on a une équipe qui a le goût de gagner, de montrer aux gens ce que l’on est capable de faire, souligne Charles Hamelin. J’ai hâte de voir comment les boys et moi on va performer en Asie.

Le quintuple médaillé olympique parle souvent de ses boys. Même si l’on sent qu’il ne veut pas se mettre à l’avant-plan, d’autres n’hésitent pas à noter qu’il a un bagage incroyable.

Charles a fait quatre Jeux olympiques, c’est quand même impressionnant, souligne Maxime Laoun. Il est calme, il est tout le temps focus. C’est vraiment un leader silencieux. Son mandat a changé, il s’ouvre plus à nous et nous donne des conseils. Je trouve ça vraiment cool d’avoir sur l’équipe quelqu’un avec autant d’expérience et qui a été aussi dominant toutes ces années. Ça vaut la peine d’apprendre de lui.

Quant à Kim Boutin, à 26 ans, elle refuse de se proclamer mentore de l’équipe féminine. Je me vois vraiment d’égale à égale avec elles, affirme l'athlète.

Elle lève un doigt au ciel.

Kim Boutin

Photo : Patinage de vitesse Canada

Mais lorsqu’elle parle de sa relation avec Florence Brunelle, patineuse très prometteuse qui va participer à 17 ans à une première saison complète sur la scène internationale, elle avoue souvent prendre des cafés avec elle.

Elle se remémore aussi sa propre relation avec Marianne St-Gelais à l’époque qui l’aidait à gérer ses émotions : j’ai l’impression que c’est ce qui se passe avec Florence et moi ces temps-ci. On a des hauts et des bas, quand on est plus jeune, on les ressent davantage.

Boutin s’est mise à rire lorsqu’on lui a fait remarquer que ça ressemblait étrangement à ce que pouvait faire un mentor.

Une étape à la fois

La composition de l’équipe canadienne qui ira aux Jeux de Pékin n’est pas encore connue. Les jeunes peuvent donc encore faire valoir leur talent lors des deux prochaines épreuves de Coupe du monde.

Les patineurs qui vont représenter le Canada lors de ces compétitions seront Kim Boutin, Courtney Sarault, Florence Brunelle, Alyson Charles, Camille De Serres-Rainville et Danaé Blais du côté des femmes, alors que du côté des hommes, il s’agit de Steven Dubois, de Pascal Dion, de Charles Hamelin, de Jordan Pierre Gilles, de Maxime Laoun et de William Dandjinou.

La plupart ont affirmé y aller une étape à la fois, une compétition à la fois, pour ne pas s’emballer. Si je regarde trop loin, je vais devenir anxieuse, reconnaît Florence Brunelle.

Des patineuses de vitesse en plein effort.

Florence Brunelle en action aux Jeux olympiques de la jeunesse

Photo : ois/jed leicester / Jed Leicester for OIS

J’espère aller aux Jeux, je vais faire tout ce qui est en mon possible pour y aller, mais je ne regarde pas trop loin. Les Jeux sont en février et on est en octobre, d’ici là, il y a plusieurs chances de m’améliorer.

Une citation de Florence Brunelle

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