L'ex-député péquiste Jérôme Proulx est décédé
Cet homme politique a notamment oeuvré comme whip en chef dans le premier gouvernement Lévesque.
Jérôme Proulx a été l'un des premiers péquistes à l'Assemblée nationale.
Photo : Gouvernement du Québec
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La circonscription de Saint-Jean est en deuil. L'ex-député Jérôme Proulx est décédé jeudi, a confirmé vendredi le Parti québécois (PQ). Il avait 91 ans.
Cet homme de lettres, qui a notamment enseigné la littérature au Collège Saint-Jean de 1957 à 1966, a représenté les électeurs de cette circonscription de la Montérégie pendant une douzaine d'années, d'abord sous la bannière de l'Union nationale (UN), puis sous celle du PQ.
Jérôme Proulx a d'ailleurs été parmi les premiers péquistes au Parlement. Élu député de l'UN en 1966, il a quitté le parti en grande pompe avec deux de ses collègues en novembre 1969 pour protester contre le projet de loi 63, puis a rejoint les rangs du PQ, six mois avant les élections générales.
Battu en 1970 et en 1973, M. Proulx a finalement remporté son pari en 1976 aux côtés de René Lévesque, toujours dans la circonscription de Saint-Jean. Il a été réélu en 1981 avant de s'incliner en 1985 face à son adversaire libéral.
Jérôme Proulx a joué un rôle important dans le gouvernement de René-Lévesque : il a œuvré comme whip en chef de 1976 à 1979, puis comme adjoint parlementaire au ministre des Affaires culturelles de 1980 à 1984.
Jérôme Proulx (au centre) a été le premier député péquiste de Saint-Jean, avant Roger Paquin (à droite), qui a siégé à l'Assemblée nationale de 1994 à 2003, et Dave Turcotte (à gauche), en poste de 2008 à 2018.
Photo : Dave Turcotte
Mais sa contribution à la société québécoise ne s'est pas arrêtée là.
En 1971, alors qu'il renouait avec l'enseignement, M. Proulx a publié aux éditions Parti pris l'essai Le panier de crabes, une expression pour qualifier le comportement des plus hauts membres de l'UN. Puis, en 1974, il a lancé un mouvement visant à rendre l'enseignement de l'histoire obligatoire.
Souverainiste convaincu, Jérôme Proulx a imité plusieurs ministres et a brièvement quitté le gouvernement du PQ à la fin de 1984 pour protester contre le « beau risque ».
Il a été, après sa carrière en politique, consultant et analyste pour la commission Bélanger-Campeau, qui avait reçu le mandat d'étudier et d'analyser le statut politique et constitutionnel du Québec et de formuler, à cet égard, des recommandations à l'Assemblée nationale.
Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille
, a tweeté le Parti québécois, vendredi.
Jérôme Proulx s'est présenté six fois aux élections : en 1966, 1970, 1973, 1976, 1981 et 1985.
Photo : Twitter (@partiquebecois)