Une nouvelle presse à vinyles à Québec
La presse de la Société des Loisirs est un modèle semi-automatique LiteTone de Viryl Technologies, une entreprise de Toronto.
Photo : Société des Loisirs / Charles Boutin
- Claudia Genel
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans le quartier Saint-Roch, à l'angle des rues Dorchester et des Commissaires, la Société des Loisirs est un lieu d'échange et de découvertes pour les mélomanes. Mais derrière les portes de ce café-disquaire se trouve aussi une des rares presses à vinyles au Québec.
Le vinyle a la cote!
Aux États-Unis, en 2020, les ventes de 33 tours ont même dépassé celles des bons vieux disques compacts. Imaginez! Si ce n'est pas encore le cas au Québec, l'engouement est bel et bien là.
La Société des loisirs sur la rue Dorchester dans le quartier Saint-Roch
Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère
Jusqu'à tout récemment, pour faire presser leurs précieux albums aux allures rétro, les artistes d'ici devaient faire affaire avec des compagnies situées aux États-Unis, en Europe ou encore à Toronto et à l’Île-du-Prince-Édouard.
C'est un peu comme une microbrasserie, la presse c'est nos cuves!
Bonne nouvelle, nos musiciens peuvent dorénavant faire presser leurs vinyles à Québec, dans le quartier Saint-Roch, à la Société des Loisirs située sur la rue Dorchester.
On achetait beaucoup de vinyles à l'extérieur de la ville de Québec parce qu'on ne trouvait pas nécessairement de disquaire qui nous ressemblait. On a commencé à penser à créer une nouvelle place à Québec et rapidement s'est greffé l'idée d'un café
, raconte Olivier.
Jean-François Bilodeau, Olivier Bresse et Audrey Lapointe sont des amoureux de la musique et de leur quartier. Avec la SDL, les trois investisseurs ont eu envie de créer un lieu de rencontre et d'échange.
La Société des Loisirs sur la rue Dorchester est à la fois un disquaire, un café et une fabrique artisanale de vinyles.
Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère
On aime ce qui est champ gauche comme musique; tout ce qui est musique ambiante et musique électronique. On est allés beaucoup aussi vers la musique africaine
.
L'espace de 185 mètres carrés est à la fois un café-disquaire et une fabrique artisanale de vinyles.
Lorsqu'il a ouvert ses portes en mai, la fameuse machine n'était pas encore installée.
On a choisi cette machine-là pour remplir notre mission : des petits tirages et des disques couleurs. C'est un peu la nouvelle façon de célébrer le vinyle en termes de marketing et pour la fibre du collectionneur
, explique Olivier de SLD.
Olivier Bresse est copropriétaire de la Société des Loisirs
Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère
Le plus gros de l'investissement du projet réside dans l'acquisition de la presse semi-automatique. Initialement Olivier et ses deux acolytes pensaient acheter une vieille presse aux enchères, mais ils ont finalement arrêté leur choix sur un pressoir neuf fabriqué à Toronto.
Le magasinage les a amenés à Détroit dans l'univers du musicien et producteur Jack White, chanteur et guitariste du duo The White Stripes.
Eux possèdent toutes les nouvelles technologies et les types de machines. On a aussi eu la chance de s'entretenir avec le directeur de la production là-bas et on lui a parlé de notre projet, de nos besoins et on a finalement arrêté notre choix sur la machine canadienne
.
Son coût? Environ 400 000$. Ce n'est pas tant la machine, mais plutôt les frais d'installation qui augmentent la facture.
La presse à vinyles d'Olivier, Audrey et Jean-François a déjà servi sur plusieurs projets musicaux qui doivent rester confidentiels pour le moment.
La réouverture officielle des lieux est à déterminer selon les mesures liées à la pandémie.
Et à vous chers mélomanes, sachez qu'il est possible de magasiner des vinyles soigneusement choisis par l'équipe sur le site de la Société des Loisirs (Nouvelle fenêtre).
- Claudia Genel