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Les athlètes universitaires et collégiaux oubliés, selon Gino Brousseau

Gino Brousseau dans les estrades d'un gymnase

Entraîneur-adjoint de l'équipe canadienne de volley-ball, Gino Brousseau devait être des Jeux de Tokyo, l'été dernier.

Photo : Radio-Canada / Carl Boivin

Les athlètes universitaires et collégiaux ont été oubliés par le gouvernement dans les mesures sanitaires en vigueur depuis samedi, estime Gino Brousseau. L’entraîneur de l’équipe de volleyball du Rouge et Or souhaite que ses joueurs obtiennent la même exception que les programmes sport-études au secondaire pour s’entraîner ensemble.

Depuis samedi, les athlètes des différentes équipes du Rouge et Or n’ont même plus le droit d’accéder aux installations du PEPS pour s’entraîner individuellement, à l’exception de quelques athlètes identifiés par leur fédération. Des espoirs olympiques notamment.

Les sports universitaires et collégiaux sont tombés dans une craque. C’est comme si on n’était pas considéré, lance Gino Brousseau.

Alors que les programmes sport-études peuvent poursuivre leurs activités à l’intérieur des « bulles-classes », tout comme les équipes de hockey junior majeur et professionnelles, il ne comprend pas pourquoi les athlètes universitaires sont pour leur part assujettis à l’interdiction d’activités sportives intérieures jusqu’au 8 février.

On est comme une bulle nous aussi. Nos athlètes, tout ce qu’ils font c’est étudier dans leur appartement et ils viendraient s’entraîner. En espérant que le gouvernement change de position, argue le membre du Temple de la renommée du volleyball canadien.

Il donne des instructions à l'entraînement.

En plus de son poste avec le Rouge et Or, Brousseau est l'entraîneur adjoint de l'équipe canadienne masculine qui devait participer aux Jeux de Tokyo, l'été dernier.

Photo : Mathieu Tanguay

Une question de santé mentale

Lui qui attendait dans l’aile de son mentor Pascal Clément depuis plusieurs années, Brousseau a finalement pris la barre de l’équipe masculine du Rouge et Or à la fin de l’hiver dernier. Difficile de trouver pire scénario pour une première saison comme entraîneur-chef.

Ce n’est vraiment pas l’année à laquelle je m’attendais, mais tout ce que je suis en train de vivre en termes de gestion du groupe va me servir plus tard. Ceux pour qui c’est vraiment malheureux, ce sont les athlètes.

Ses joueurs ont longtemps espéré qu’une saison écourtée de volleyball universitaire puisse être tenue, mais plus personne ne se met la tête dans le sable. L’espoir est maintenant simplement de pouvoir pratiquer.

Ce n’est plus pour des raisons sportives. On le sait qu’il n’y aura pas de saison. C’est une question de santé mentale.

Une citation de Gino Brousseau

Ses adjoints et lui se creusent la tête pour garder un lien virtuel entre les joueurs du Rouge et Or et les garder motivés à l’école, mais le yo-yo des derniers mois en ce qui a trait aux règles entourant l’entraînement est dur pour le moral, dit-il. À un moment donné, les athlètes ne savent plus vers où ils s’en vont.

Difficile de se préparer pour les pros

Joueur étoile de l’équipe de football du Rouge et Or, Kean Harelimana fait partie de ceux pour qui l’interdiction d’accéder au PEPS est particulièrement problématique.

Le secondeur est un espoir en vue du prochain repêchage de la Ligue canadienne de football. En l’absence de saison cet automne, il devra bien paraître lors des tests physiques devant les dépisteurs professionnels qui ont généralement lieu à Toronto, fin mars. Ce qui nécessite des entraînements assez spécifiques et le matériel à sa disposition, dans son appartement, est très limité.

Il court avec le ballon à l'entraînement.

Le secondeur Kean Harelimana (numéro 21) est admissible au prochain repêchage de la Ligue canadienne de football.

Photo : Mathieu Tanguay

Ça nous met des bâtons dans les roues, mais ce que j’ai appris à Laval est de me mettre en mode solution plutôt que de trouver des excuses. Les entraîneurs nous ont monté un plan d’entraînement qu’on fait sur Zoom jusqu’au 8 février et ensuite on espère que les mesures seront moindres.

Dans la même lignée que Gino Brousseau, Harelimana estime que c’est l’aspect social de l’entraînement qui manque cruellement aux athlètes universitaires. Dans les sports d’équipe, les liens qu’on tisse avec nos coéquipiers sont vraiment importants. C’est plus que juste aller à la salle et lever des poids.

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