COVID-19 : Medicago peine à recruter des personnes âgées pour tester son vaccin
Les essais cliniques ont commencé pour un possible vaccin contre la COVID-19.
Photo : Medicago
Prenez note que cet article publié en 2021 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La pharmaceutique Medicago, dont des laboratoires sont situés à Québec, est toujours à la recherche de quelque 250 personnes âgées de 75 ans et plus afin de finaliser la deuxième phase de ses essais cliniques pour son vaccin candidat contre la COVID-19.
Les critères de recrutement de Santé Canada, selon lesquels les gens doivent être en parfaite santé, constituent le principal obstacle. Est-ce qu'on est trop exigeants? J'ai l'impression que oui quand on veut procéder rapidement
, laisse tomber le Dr Marc Dionne, responsable du projet d’étude du vaccin au CHU de Québec-Université Laval.
Le Dr Marc Dionne
Photo : Radio-Canada / Nicole Germain
C'est pas facile de trouver des gens de 75 ans qui sont parfaitement en bonne santé.
Dans les temps
Medicago ne désespère pas pour autant d’être en mesure de lancer la troisième phase des essais cliniques au début du mois de février, comme prévu.
La vice-présidente aux affaires scientifiques et médicales, Nathalie Landry, a bon espoir de terminer le recrutement cette semaine. À date, il n'y a pas lieu de s'inquiéter outre mesure qu'on va arriver à nos objectifs pour débuter la phase trois en février
, précise-t-elle.
Mme Landry ajoute qu’un certain retard a été causé par les problèmes d’approvisionnement dans le temps des Fêtes. C'est peut-être un peu plus lent qu'on aurait souhaité, mais c'est surtout dû, selon mes informations, à l'arrivée tardive du matériel clinique.
Contribuer à la science
Chez les moins de 75 ans, les candidats n’ont pas été difficiles à trouver et Medicago devrait transmettre les premiers résultats de la deuxième phase aux autorités réglementaires à la fin du mois.
Claude Guay, 52 ans, fait partie des candidats qui ont été vaccinés à l'occasion des essais cliniques. Ça me plaît de pouvoir avoir accès au vaccin fort probablement plus rapidement que la population en général
, avance-t-il, bien conscient qu’on lui a peut-être injecté un placebo.
Je pense que le plus rapidement on va avoir le plus de vaccins possibles, ça risque de nous rendre la vie plus facile et nous ramener à quelque chose de plus normal. Donc, si je peux y contribuer, ça fait mon affaire.
Un des participants au projet, Claude Guay
Photo : CHU de Québec-Université Laval
Medicago a reçu une aide de 173 millions de dollars du gouvernement canadien pour produire un vaccin contre la COVID-19.
Avec les informations de Guylaine Bussière