Louise Renaud, signataire de Refus global, est décédée à 98 ans
De gauche à droite, Louise Renaud, Jeanne Renaud, Claude Gosselin
Photo : Page Facebook du Centre international d'art contemporain de Montréal / Ed Kostiner
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L’artiste québécoise Louise Renaud, signataire du Refus global en août 1948, est morte mercredi à l’âge de 98 ans. Son décès a été confirmé sur Facebook par Claude Gosselin, directeur général et artistique du Centre international d’art contemporain de Montréal (CIAC).
Intimement liée au mouvement des automatistes, l’artiste qui était notamment connue comme peintre et éclairagiste a rencontré les peintres Pierre Gauvreau, Paul-Émile Borduas et Marcel Barbeau au début des années 1940.
En 1948, elle signera – avec eux, sa soeur Thérèse et sa bonne amie Françoise Sullivan – le manifeste artistique du Refus global, qui remettait en question les valeurs traditionnelles de la société québécoise, notamment l'attachement à la foi catholique et aux valeurs ancestrales.
Née le 3 août 1922 à Montréal, elle se rend à New York en 1943 pour des études en scénographie, après un passage l’École des Beaux-Arts de Montréal.
Malgré que ce projet ne se concrétise pas, elle reste à New York et devient gouvernante des enfants du galeriste Pierre Matisse, fils du peintre Henri Matisse, grâce à qui elle fera la rencontre de plusieurs artistes de l’avant-garde européenne, comme Marcel Duchamp et André Breton.
Son mari, Francis Kloeppel, a été éditeur pour le Museum of Modern Art (MOMA) à New York.
Louise Renaud laisse dans le deuil sa fille Barbara et sa sœur, la chorégraphe Jeanne Renaud.