Le Québec au coeur d'une étude mondiale sur le sommeil à l'ère de la COVID-19
Le reportage de Marie-Pier Mercier
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- Hadi Hassin
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des chercheurs d’une dizaine de pays, dont un professeur de l’Université Laval, réalisent conjointement une étude sur les troubles du sommeil provoqués par la pandémie.
L'enquête vise à documenter l'impact du confinement sur le sommeil en fonction d’une série de critères, notamment les mesures prises par les gouvernements des pays participants à l'étude, puis la proximité et l’exposition au virus.
Les règles varient d'un pays à l'autre et on pense que le fait d'être confiné dans son domicile peut avoir un impact sur les habitudes de sommeil
, explique Charles Morin, directeur du Centre d’étude des troubles du sommeil, à l'Université Laval.
La prochaine étape, documenter l’ampleur de la problématique
à travers le monde, souligne-t-il.
La Norvège, la Finlande, la France, l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, la Chine et le Japon figurent parmi les autres pays qui participent à l’étude.
Routine chamboulée
Au même titre qu’une perte d'emplois, que le décès d'un proche ou qu'une séparation, la crise qui secoue actuellement la planète a un effet sur le sommeil de nombreuses personnes, observe le chercheur.
Nos routines ont été chamboulées, explique-t-il. Avant la pandémie, on se présentait au travail à une heure fixe. On mangeait à des moments assez précis. Tout ça a été un peu chambardé. Ces repères-là sont très importants pour maintenir un rythme dans nos habitudes de sommeil.
Le chercheur est à la recherche d’au moins 1000 participants.
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Le professeur titulaire souligne que les conséquences psychologiques de la pandémie varieront d'une personne à l'autre en fonction de plusieurs critères, comme le fait de travailler auprès de patients atteints par le virus ou encore de compter une personne malade dans son entourage.
Les problèmes de sommeil, notamment l'insomnie, sont habituellement déclenchés par des événements de vie stressants, dit-il. C’est clair que la pandémie est un événement de vie majeur qui est très susceptible de déclencher de l'insomnie.
Au moins 1000 participants recherchés
Le chercheur est à la recherche d’au moins 1000 participants dans la province, mais il admet qu’il ne se priverait pas si ceux-ci devaient se manifester en nombre beaucoup plus important.
Si on en a 2000 ou 3000, on va tous les utiliser
, promet-il avec le sourire aux lèvres.
Les participants à l’étude doivent répondre à une quarantaine de questions en ligne (Nouvelle fenêtre). Une vingtaine de minutes sont nécessaires pour venir à bout de celui-ci.
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- Hadi Hassin