Un Winnipégois déçu de ne pas avoir pu voter en français
M. Brassard a déposé une plainte sur le site Internet de la Fédération des communautés francophones et acadiennes.
Photo : onfr-youtube
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un Manitobain francophone qui a voté lundi au bureau de scrutin à l’église Presbytérienne du quartier de Wolseley à Winnipeg compte parmi ceux qui disent avoir eu la désagréable surprise de ne pas pouvoir remplir leur devoir citoyen en français.
Alexandre Brassard raconte que le service en français s’est arrêté au « hello, bonjour » à la porte du bureau de vote.
J’ai été accueilli par des gens souriants, dit-il, mais j’ai immédiatement vu qu’on ne pourrait pas me servir en français. J’ai continué à parler en français et les gens au bureau ont continué à me répondre en anglais et à me pointer du doigt.
M. Brassard a déposé une plainte sur le site Internet de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA).
Selon les données du Commissariat aux langues officielles, le nombre de plaintes concernant les services en français lors des élections fédérales est en hausse.
Lundi à minuit, le Commissariat indique avoir reçu à l’échelle nationale 72 plaintes, dont trois venant du Manitoba. Ces plaintes incluent celles qui ont été déposées après le vote par anticipation.
En 2015, du 2 août au 19 octobre, le Commissariat avait reçu 24 plaintes en lien avec les élections fédérales concernant des problèmes de services en français, dont une provenant du Manitoba.
Dans une note envoyée par courriel, l’organisme dit travailler de très près avec Élections Canada afin de régler les problèmes liés à l'obligation qui lui est faite, en vertu de la Loi sur les langues officielles, d’offrir un service bilingue.
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La conseillère régionale Marie-France Kenny, d'Élections Canada, explique que son organisation a mis en place une stratégie d’offre de service bilingue le jour du scrutin. Néanmoins, elle reconnaît qu’il est toujours difficile de trouver suffisamment de personnel bilingue dans les Prairies.
M. Brassard espère avoir un meilleur service lors des prochaines élections. Il y a beaucoup de francophones dans Wolseley, il y a des écoles d’immersions, c’est en plein cœur de la ville, dit-il. Je ne vois pas de raison pour laquelle Élections Canada ne pouvait pas trouver au moins un scrutateur bilingue.
Avec les informations de Ezra Belotte-Cousineau