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Victimes du système de paye Phénix, près de 80 étudiants demandent l'aide de leur université

Greg Owens un étudiant en neuroscience à l'Université Carleton.

Greg Owens a été victime du système de paye Phénix.

Photo : Radio-Canada / Ashley Burke/CBC

Radio-Canada

Près de 80 étudiants, victimes du système de paye Phénix, ont déclaré à leur université ne pas pouvoir payer leurs droits de scolarité à temps, après avoir obtenu un stage avec le gouvernement fédéral, selon des informations obtenues par Radio-Canada.

Parmi eux, Greg Owens, un étudiant de l’Université Carleton, a dû prendre un second emploi, emprunter des milliers de dollars à ses parents et retarder le paiement de ses droits de scolarité à cause du système de paye Phénix.

« C'est effrayant », dit-il en anglais. « Je n'ai pas beaucoup d'épargne, je n'ai pas de REEE. »

 

Phénix : un système de paye qui bat de l’aile

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La feuille d'érable du drapeau canadien avec, en fond, une calculatrice, un stylo et des formulaires de comptabilité.

« À un certain moment, l’été passé, lors de mon dernier contrat avec eux, on me devait plus de 3000 $. De l’argent qui malheureusement n’est pas arrivé tout de suite », raconte-t-il.

Les 1659 étudiants employés par Parcs Canada, l'été dernier, ont tous connu des problèmes de paye liés au système Phénix.

Étudiant en quatrième année en neuroscience, Greg Owens continue de recevoir des avis indiquant qu'il doit des centaines de dollars au gouvernement.

C'est décourageant.

Une citation de Greg Owens, étudiant en neuroscience à l'Université Carleton

À l'Université Carleton, plus de 30 étudiants ont reçu des prolongations pour effectuer le paiement de leurs droits de scolarité, a déclaré un porte-parole de l'établissement.

Du côté de l'Université d'Ottawa, il y a 40 étudiants qui sont concernés par le même problème de paiement. L'établissement a indiqué avoir « conclu un accord » avec le bureau de la sous-ministre de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), Marie Lemay, et a transmis les dossiers de ses étudiants à un conseiller du gouvernement pour les aider à résoudre les difficultés.

Quatre étudiants en arts coopératifs de l'Université de la Colombie-Britannique ont, quant à eux, reçu des fonds d'urgence ou ont été autorisés à reporter leurs droits de scolarité.

L'Université de Waterloo a également confirmé que bon nombre de ses étudiants avaient également été touchés par les questions de rémunération liées au système de paye fédéral.

En chiffres :

  • Université d'Ottawa : 40 étudiants
  • Université Carleton : 30 étudiants
  • Université Waterloo : 5 étudiants
  • Université de la Colombie-Britannique : 4 étudiants

Pas seulement les droits de scolarité

Dans certains cas, les problèmes vont plus loin que le paiement des droits de scolarité.

Si les formulaires d'impôt T4 des étudiants ne sont pas exacts, cela pourrait nuire à leur capacité d'obtenir des prêts et des subventions, a déclaré la présidente de la Fédération canadienne des étudiants, Bilan Arte.

« S'ils ont été trop payés, par exemple, cela pourrait entraver leurs chances de faire une demande pour certains programmes et certaines bourses d'études », a-t-elle déclaré.

« Je pense que le plus grand problème ici, c'est que les étudiants doivent encore faire face aux conséquences d'une erreur que le gouvernement fédéral a commise », a-t-elle ajouté.

La situation devrait s'améliorer, selon le gouvernement

Lors de la dernière mise à jour du gouvernement, mercredi, la sous-ministre de SPAC, Marie Lemay, a indiqué que les problèmes de paye des étudiants devraient s'être améliorés depuis janvier.

Des modifications ont été apportées au système de paye Phénix, qui payait les étudiants au plus bas taux disponible; un agent de compensation devait ensuite effectuer l'ajustement salarial en fonction du contrat de l'employé.

Mme Lemay a ajouté que les différents ministères devaient aviser SPAC si des problèmes de paye persistaient pour des étudiants qui ont un contrat avec le gouvernement.

À ce jour, les problèmes de paye des étudiants qui travaillent pour le gouvernement fédéral ne sont toujours pas complètement réglés. Greg Owens affirme que son colocataire, en programme coop, reçoit toujours 500 $ en trop sur chacune de ses fiches de paye.

M. Owens conseille aux autres étudiants qui veulent travailler pour le gouvernement fédéral de mettre de l'argent de côté.

« À ce stade, je ne travaillerais pas pour le gouvernement fédéral du Canada », conclut-il. « Surtout s'il fonctionne encore avec ce système. »

Avec les informations de la journaliste Laurie Trudel

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