Infection possible : des opérés du coeur recherchés par l'Institut de cardiologie

L'Institut de cardiologie de Montréal a lancé une opération pour retrouver la trace des milliers de patients qui ont subi une chirurgie cardiaque à coeur ouvert dans ce centre hospitalier depuis 2012, en raison d'un risque d'infection qualifié de « faible ».

Des générateurs thermiques contaminés par une bactérie et utilisés au cours de ces opérations pourraient avoir causé des infections tardives.

À ce jour, seulement 2 patients sur un total de 8458 ont reçu un diagnostic d'infection. Ils ont été pris en charge et leur traitement est en cours.

Le président-directeur général de l'Institut, le docteur Denis Roy, souligne que les possibilités d'infection sont minimes, soit de 0,1 % à 1 %, selon les estimations de l'agence américaine Centers for Disease Control and Prevention. Mais il ajoute qu'il ne faut courir aucun risque quant au bien-être et à la sécurité des patients.

C'est donc dans un but préventif, afin de surveiller le plus adéquatement possible l'état de santé des patients, que l'opération se déroule.

Les générateurs thermiques en question sont utilisés dans de nombreux hôpitaux en Amérique du Nord et en Europe et auraient été contaminés par la bactérie Mycobacterium chimaera lors de la fabrication de ces appareils en Allemagne.

Il s'agit d'un type de bactérie que l'on trouve couramment dans la nature et qui crée rarement des complications chez les gens qui la contractent.

Cependant, les personnes ayant été exposées à cette bactérie lors d'une opération cardiaque peuvent voir apparaître des symptômes tardivement, soit des mois ou des années après l'opération. Tous les appareils de ce type qui se trouvaient à l'Institut ont été remplacés.

Le Centre d'expertise en retraitement des dispositifs médicaux de l'Institut national de santé publique du Québec et le ministère de la Santé et des Services sociaux ont été informés de la situation.