Bond des inscriptions d’étudiants internationaux francophones à l’Université d’Ottawa
Le campus de l'Université d'Ottawa
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une nouvelle politique financière fait en sorte que les étudiants internationaux francophones sont de plus en plus nombreux à opter pour l'Université d'Ottawa.
Ils sont en effet 316 à s'y être inscrits cette année, soit trois fois plus que l'année dernière. Une augmentation qui serait en partie attribuable à une nouvelle politique de l'Université, qui permet aux étudiants internationaux choisissant d'étudier en français, de payer les mêmes droits de scolarité que leurs collègues canadiens.
Une mesure qui leur permet d'économiser environ 10 000$ par année.
La directrice du bureau international de l'Université d'Ottawa, Caroline Renaud, explique que cette démarche s'inscrit dans la volonté de l'institution d'attirer plus d'étudiants francophones.
Il est très important pour l'Université d'Ottawa d'avoir une proportion importante d'étudiants francophones et francophiles. Nous avons une proportion qui oscille entre 30 et 33 % d'étudiants francophones et nous souhaitons maintenir ce niveau.
Mme Renaud ajoute que l'Université d'Ottawa souhaite que 40 % de tous ses étudiants internationaux suivent leurs cours en français. Un objectif qui pourra être atteint grâce à cette mesure, qui renforcera le caractère bilingue de l'établissement, dit-elle.
L'Université dit avoir reçu quelques critiques de la part d'étudiants internationaux anglophones, qui estiment que la situation est injuste. Ces réactions seraient toutefois peu nombreuses, selon Mme Renaud.
Originaire du Maroc, Yassine Moumssi dit avoir choisi l'Université d'Ottawa en raison des droits de scolarité avantageux.
Photo : Radio-Canada
De nouveaux étudiants confirment que la mesure adoptée par l'établissement a contribué à leur décision. C'est notamment le cas de Yassine Moumssi, qui affirme que cette politique lui a permis de quitter le Maroc pour aspirer à une carrière d'ingénieur mécanique.
« Étudier au Canada, c'est bien. Ce n'est pas comme étudier au Maroc », souligne-t-il.
L'Université d'Ottawa absorbera la différence de coûts pour les étudiants internationaux francophones, mais ignore encore à combien la facture s'élèvera.
D'après un reportage de Geneviève Garon
